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Henrik Fisker, l’homme derrière la conception stylistique de la Z8 E52, raconte que l’histoire du roadster a commencé au sud de la France.C'était lors d’un rassemblement des membres du conseil d’administration du groupe BMW. Durant ce rassemblement, les responsables du groupe ont conduit toute une gamme des voitures classiques dont la mythique BMW 507. L’un des membres du conseil d’administration s’est demandé pourquoi BMW n’avait pas à ce jour un véhicule pareil. C’est alors que Chris Bangle, le chef de design à l’époque chez BMW, s’est adressé à ses coéquipiers pour leur demander si quelqu’un d’eux voudrait se charger d’un tel projet. Fisker s’est porté volontaire, et c’est ainsi que commença la légende d’une voiture qui marquera pour toujours l’histoire du constructeur munichois.
La Z8 : un design retro avec des lignes toujours novatrices
De première vue, la Z8 E52 affiche toutes les caractéristiques d’un roadster réussi et impressionne par ses proportions dynamiques. Le capot moteur est visiblement prolongé loin en avant et descend jusqu’au pare choc. La face avant est typique d’une voiture BMW et se caractérise par une double calandre élargie qui loge deux petits projecteurs additionnels Xénon de forme ronde. Une large ouverture d’aération de dimension proportionnelle à la double calandre est dessinée tout en bas du pare choc avant. Elle sert à acheminer l’air de refroidissement au radiateur monté juste derrière les calandres. Les phares Xénon se démarquent par leur forme presque triangulaire et sont équipés d’un régulateur de la portée du faisceau lumineux afin de prévenir tout éblouissement des automobilistes arrivant dans le sens opposé. Les clignotants sont de type Néon, ce qui représentait à l’époque une innovation technologique à l’actif du constructeur munichois.
Vue de profil, la Z8 impressionne comme la BMW 507 par ses ailes avant évasées qui comportent des ouïes typiques avec le logo de la marque à l’hélice et des clignotants LED. Les lignes dynamiques extérieures marquent la continuité de ce design nostalgique à travers la capote pliante ou le hard top livrés de série avec la voiture, et à travers les rétroviseurs extérieurs en chrome. Vue d’arrière, la biplace rappelle énormément la 507 par son couvercle de coffre prolongé, et ses flancs arrière évasés. Les deux feux rouges à néon en forme de bande élargie assurent l’éclairage arrière en combinaison avec le troisième feu de stop monté derrière le couvercle du coffre, et les feux antibrouillards intégrés dans le pare choc arrière. Deux embouts d’échappement en acier bruni viennent ornementer dans la partie inférieure du bouclier arrière. La Z8 est proposée en six couleurs de carrosserie : noir, rouge clair, argent Titane métallisé, rouge métallisé (criollo), gris métallisé (stratus), et bleu topaze métallisé.
Coté intérieur, le poste de conduite est aménagé de manière à offrir les meilleures sensations de conduite . La Z8 est dotée de série d’une colonne de direction à réglage électrique. Le volant est conçu sous forme d’une couronne à trois branches gainée en cuir. Les sièges sport chauffants à réglage électrique sont proposés en cuir Nappa avec plusieurs choix de coloris : noir, crème, crème /noir, rouge sport/noir. Les boutons de commande des différents instruments et fonctions sont en aluminium et marque harmonieusement le caractère nostalgique de la Z8. Le combiné d’instrument est placé en position centrale dans le tableau de bord. Malgré cette position inhabituelle dans les voiture de la marque allemande, le combiné est aménagé de manière à être clairement visible au conducteur. La partie supérieure du tableau de bord est de couleur acier tandis que la partie inférieure est en cuir de même couleur que les sièges et les garnitures de portes.
D’une manière générale, l’intérieur est raffiné de cuir et contient peu de plastique. Ce qui est marquant dans l’habitacle de la Z8 c'est l’abondance des éléments en chrome et en aluminium. Apparemment, cette approche stylistique s’inscrit dans la même vision rétro derrière le concept général du roadster. La capote pliante est disponible de série en noire et sur commande en beige. Elle s’ouvre automatiquement en actionnant la commande électrique située dans la console centrale, et se referme d’une manière semi-automatique. La Z8 est la première voiture de sa catégorie à être équipée de série de pneus de roulage à plat « Run Flat » (245/45R 18 96 W en avant et 275/40R 18 99W à l’arrière). Grâce à ces pneus, le conducteur peut continuer à rouler sur une distance allant jusqu’à 500 Km en cas de crevaison.
Un V8 pour animer la Z8
Le cœur de la Z8 est un moteur essence huit cylindre en V conçu initialement par la branche sportive M de la marque bavaroise pour équiper la M5 E39. Ce moteur cinq cylindres génère une puissance de 400 ch à 6600 tr/min et un couple de 500 Nm à 3800 tr/min. Il atteint son régime maximal à 7000 tr/min. Comme tous les moteurs développés par la maison M, ce moteur du code S62 est conçu pour atteindre des régimes très élevés procurant ainsi à la Z8 son caractère sportif et dynamique. Il est doté d’un système de gestion électronique ultra performant issu directement de la technologie de course automobile. Ce système nommé MSS52 permet d’optimiser le fonctionnement du moteur et d’assurer un meilleur rendement. Le moteur est fabriqué en grande partie en alliages d’aluminium afin d’alléger la structure et d’assurer un meilleur refroidissement. La distribution est assurée par le système de calage variable des arbres à cames « VANOS double » qui est d’ailleurs très utilisée dans les variantes M des modèles BMW de l’époque. Ce système agit sur les deux arbres à cames pour orchestrer l’ouverture et la fermeture des 32 soupapes montées dans les deux culasses du S62.
Un régulateur électronique des papillons (EDR) a été introduit afin d’optimiser la commande des papillons des gaz et d’assurer une meilleure homogénéité au mélange gazeux. Chaque rangée de cylindres dispose d’un pot catalytique adapté aux moteurs à régimes élevés. Afin d’optimiser le centre de gravité du véhicule, le moteur S62 a été placé en arrière de l’essieu avant dans une position centrale. Grâce à cette disposition intelligente, la répartition des charges entre les deux essieux est idéalement optimisée à 50%-50%. Une boite de vitesse mécanique à 6 rapports -reprise également de la M5 E39 -assure la transmission de la puissance et du couple moteur vers les roues motrices. La chaine cinématique est optimisée par l’utilisation d’un embrayage mono-disque à rattrapage automatique accouplé à un volant moteur bi-masse. La sportive passe donc de 0 à 100 km/h en seulement 4.7 s et parcourt 1000m en 23.4 s. Le passage de 80 km/h à 120 km/h se fait en seulement 4.3s. Heureusement que la vitesse est bridée électroniquement à 250 km/h parce qu’à bord de cette belle voiture personne ne résistera à l’envie de clouer son pied à l’accélérateur !
Dans la Z8, tout est fabriqué en aluminium, ou presque !
Apparemment, la chasse aux calories est une habitude qui ne date pas d’hier chez BMW. Le constructeur allemand a toujours cherché les compromis idéaux pour alléger la construction de ses modèles, le but principal de cette approche étant de minimiser le poids pour maximiser le rendement. Et quand on évoque la construction automobile allégée, on pense immédiatement à l’aluminium. Chez BMW, les spécialistes de l’aluminium se trouvent à l’usine du groupe à Dingolfing. Ils se sont occupé de la conception et de la réalisation de toutes les structures de la Z8 en alliages d’aluminium. Pour construire la plateforme de la Z8, les ingénieurs d’études du constructeur munichois ont dû innover une nouvelle méthode d’assemblage utilisé pour la première fois dans le monde automobile.
Il s’agit de la conception d’un cadre « Treillis » ou « Space Frame » autoporteur en alliages d’aluminium. Ainsi, la caisse de la Z8 a été assemblée à partir de 400 pièces différentes fabriquées en aluminium. La plateforme est donc légère tout en étant rigide grâce à l’architecture du véhicule et aux mesures de rigidification prises lors de l’assemblage. L’essieu avant à jambes de suspension est également constitué en aluminium ainsi que l’essieu arrière intégral. Grâce à cette nouvelle technologie, la Z8 affiche un poids très optimisé pour une voiture de sa catégorie et ne pèse que 1660 Kg. A performance égale, elle est plus légère de 30% que la concurrence. De plus, l’aluminium état un métal non corrosif, la Z8 est facile à entretenir.
Une version Alpina, il fallait y penser
Fin 2002, Alpina a marqué son entrée officielle dans le marché nord-américain par le lancement d’une série limitée du roadster Z8 Alpina. La fabrication de ce modèle a été réalisée dans les usines de BMW à Dingolfing et Munich sauf l’assemblage du moteur qui s’est fait dans l’usine Alpina en Bavière. Les 555 voitures exclusives produites par le préparateur allemand étaient en majorité destinées aux marchés allemand et américain. Le moteur a été remplacé par un autre V8 repris de la B10 V8 (basée sur la série 5 E39). Au niveau des performances, le moteur Alpina délivre une puissance de 381ch et un couple maximal de 520 Nm. Comparée à la version originale de la Z8, la version Alpina se caractérise par une puissance réduite et un couple élevé.
Elle atteint la vitesse de 100 km/h en 5.3, avec 0.6 s de retard que la version originale. La boite de vitesse mécanique à six rapports a été remplacée par une boite automatique Steptronic à 5 rapports d’origine BMW avec commande à palettes SWITCH-TRONIC au volant. Coté design, Alpina a conservé les mêmes traits caractéristiques de la Z8 sans y apporter des changements significatifs. Par ailleurs, la version Alpina est équipée d’un système de suspension plus performant et de jantes 20 pouces.
Trois ans après la première production, la 5703ème et dernière Z8 fut sortie des usines en 2003. Une voiture exclusive qui a marqué l’histoire de BMW, et qui est toujours valorisée dans le marché de la collection automobile. Même le CEO du groupe BMW Harald Krüger la considère comme étant la voiture la plus réussie de l’histoire de BMW.
Dernière modification par BMW-Tech (27-01-2017 03:05:04)
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