Le forum 100% non officiel et indépendant des passionnés BMW
Vous n'êtes pas identifié(e). Tweet
Pages :: 1
BMW a décidé récemment d’arrêter la production de la M3 F80, la berline sportive la plus vendue de la gamme BMW M. Bien qu’elle soit en fin de cycle, cet arrêt de production n’est pas dû uniquement à son âge mais aussi aux nouvelles normes antipollution exigées par les organismes d’homologation. L’arrêt de production de la M3 F80 prend effet à partir du mois de Mai 2018. Pour l’heure, le constructeur allemand n’a pas donné d’informations concernant la date de lancement de la prochaine génération M3 G80, mais il est fort probable que cette dernière soit dévoilée officiellement en Septembre 2019 au Salon de Francfort.
Lancée en 2014 comme remplaçante de la M3 E90, la M3 F80 a été homologuée en Europe selon les normes du cycle NEDC. Ce dernier vient d’être remplacé par une nouvelle procédure d’homologation baptisée WLTP. Les réglementations antipollution qui accompagnent cette nouvelle procédure d’homologation, notamment l’euro 6d et l’euro 7, exigent l’installation d’un filtre à particules spécifique (OPF ou Otto Particle Filter) sur tous les modèles essence neufs commercialisés à partir du 1er Septembre 2017. Les anciens modèles doivent être conformes avec ces nouvelles réglementations au plus tard au 1er Juin 2018.
Ainsi, tous les anciens modèles n’ayant pas subi les modifications techniques nécessaires ne seront pas conformes avec les nouvelles normes antipollution. Malheureusement, la structure de la M3 F80 ne permet pas l’installation de ce type de filtre à particules. Au lieu de dépenser beaucoup d’argent pour retravailler le plancher de la voiture afin de pouvoir installer le nouveau OPF, BMW a tout simplement opté pour l’arrêt de production de la M3 F80. Cela dit, cet arrêt n’a aucune incidence sur la M4 que ce soit pour la version coupé (F82) ou la version cabriolet (F83). En effet, ces deux variantes pourraient bien recevoir les mises à jour nécessaires notamment l’installation du filtre à particules OPF adapté, et la reprogrammation du système électronique de gestion moteur.
Tous les experts du secteur automobile sont unanimes sur le fait que la consommation carburant réelle et les rejets polluants des véhicules dépassent les chiffres annoncés par les constructeurs. Même la valeur de consommation mixte qui sert à comparer les performances des différents modèles s’avère souvent peu réaliste. La cause de cette anomalie ? Eh bien depuis 1973, les organismes d’homologation automobile européens utilisent la procédure NEDC (New European Driving Cycle ou nouveau cycle européen de conduite) pour mesurer la consommation carburant et les émissions polluantes des véhicules. Appelée également MVEG (Motor Vehicle Emissions Group), cette procédure consiste à reproduire les conditions rencontrées sur les routes européennes pour simuler la consommation et les rejets polluants. En France, elle sert également comme base pour déterminer les barèmes bonus/malus.
La simulation NEDC se décompose en 2 cycles : cycle urbain et cycle extra-urbain. Elle se déroule généralement au laboratoire pendant une durée d’environ 20 minutes. Elle comprend une série d’accélérations, de décélérations, et des phases à vitesse constante. En général, la simulation couvre une distance d’environ 11 km à une vitesse moyenne de 33.6 Km/h. L’inconvénient majeur du cycle NEDC est qu’il ne tient pas compte de l’influence des équipements du véhicule (climatisation, essuie-glace, système d’éclairage, système d’infodivertissement…etc.) sur les mesures de consommation et de rejets polluants. En outre, cette procédure de test est très critiquée par les experts du secteur automobile notamment parce qu’elle ne représente pas les conditions réelles de conduite. De plus, les accélérations sont jugées trop faibles et les tests se déroulent en grande partie avec des phases de ralenti et à vitesse constante, ce qui donne des résultats différents en comparaison avec les conditions normales d’utilisation.
Conscients des faiblesses du cycle NEDC, l’union européenne a décidé d’instaurer graduellement une nouvelle procédure de test à partir de Septembre 2017. Ainsi, les organismes d’homologation européens doivent adopter une nouvelle norme élaborée au niveau international : la procédure WLTP (Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedures). Il s’agit d’une nouveau protocole de test automobile qui représente une synthèse des différentes normes de test utilisées à travers le monde (USA, Japon, Europe, Chine et Inde).
Outre les tests d’homologation réalisés en laboratoire (sur des bancs à rouleaux), la procédure WLTP comprend aussi des essais sur route. Ces essais baptisés RDE ou « Real Driving Emissions » se déroulent sur des parcours variés notamment en ville et sur autoroute. Ils mesurent principalement les rejets polluants (CO2, NOx, et particules fines) en conditions réelles. Le cycle de conduite WLTP comprend des tests à des vitesses faibles, moyennes, élevées, et très élevées. Il couvre donc une plage de régimes plus large qui s’approchent des conditions réelles. Ces tests prennent également en considération l’impact des équipements du véhicule sur la consommation de carburant et les émissions polluantes. Les nouvelles fiches techniques des véhicules vont donc indiquer plusieurs valeurs de rejets polluants en fonction des équipements utilisés.
Comparé au cycle NEDC, la procédure WLTP permet de mesurer plus précisément les rejets polluants et la consommation de carburant. Elle s’applique depuis le 1er Septembre 2017 pour les modèles neufs. A partir du 1er Septembre 2018, elle s’appliquera pour tous les modèles de véhicules même les anciens.
L’arrêt de production de la M3 F80 est une occasion pour BMW pour se concentrer sur le développement de la prochaine version de sa berline sportive : la M3 G80. Cette sixième génération sera basée sur la nouvelle Série 3 G20 qui sera lancée probablement en Mars 2019. Elle adoptera la nouvelle plateforme modulaire CLAR utilisée notamment pour la Série 5 G30 et la Série 7 G11. Côté moteur, des sources bien informées confirment que la M3 G80 sera équipée d’une version améliorée du bloc S55 (six cylindres en ligne biturbo 3.0 L) délivrant une puissance de 465 ch, soit environ 10% de plus par rapport à la M3 F80. La nouvelle berline sportive de BMW sera très probablement dévoilée en Septembre 2019 au salon de Francfort et commercialisée à partir de Mars 2020.
Hors Ligne
Bonjour,
C'est aussi probablement un moyen de susciter encore davantage d'intéret pour la reine des sportives, car ce qui est rare est cher et recherché. Cet arret de la production de la M3 F80 va aiguiser l'apétit des spéculateurs et la côte du modèle risque de grimper en flèche...
Hors Ligne
Merci pour l'info
Hors Ligne
La côte montée en flèche je m’interroge... car si les propriétaires ne peuvent rouler avec faute d'homologation, ça fait des véhicules qui ne servent à rien.
Hors Ligne
Bonjour,
Les modèles produits et vendus sont homologués. Par contre, à partir du moment ou la production est stoppée, on sait qu'il faudra attendre plus d'an an pour la sortie de la nouvelle M3. Pourtant, les acheteurs seront toujours là. Ils ne vont pas tous patienter, une partie va s'orienter vers l'occasion récente. Plus de demande pour une offre moindre = montée des prix.
Hors Ligne
Ils sont toujours homologués même si leurs émissions ne rentrent plus dans les barèmes et que les voitures ne passent pas le CT à cause de ça ?
Hors Ligne
Les véhicules commercialisés peuvent passer le CT. Par contre, pour continuer à commercialiser le modèle BMW aurait du modifier le chassis pour intégrer le FAP, ils ont donc choisi de stopper la production plutot que de modifier en profondeur un modèle qui allait de toute manière etre renouvelé prochainement.
Hors Ligne
ah ok, j'avais pas compris ainsi, merci des précisions
Hors Ligne
Bonjour,
Oui sur certains véhicules dont la production est limitée il y a de la spéculation. C'est le cas pour certaines Porsche par exemple, ou récemment l'Alpine A110.
Hors Ligne
Pages :: 1