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Il y a encore quelques mois, le monde entier a été ébranlé par une affaire rocambolesque de trucage des véhicules diesel de la marque Volkswagen. Avec plus de 11 millions de voitures concernées, le dieselgate, puisque c’est ainsi que cette affaire a été appelée, a très vite pris une ampleur mondiale.
À mesure des événements, le doute commença à naître par rapport aux autres grandes marques allemandes qui ont essuyé l’une après l’autre des accusations. BMW devient très vite une cible. Alors même qu’il y a plus en jeu que sa crédibilité et l’honneur de sa marque, le constructeur munichois a tenu à éclaircir les choses.
Le Dieselgate : ébranlement du monde de l’automobile
De 2009 à 2015, le groupe Volkswagen a muni ses voitures diesel d’un dispositif permettant de réduire frauduleusement les émissions de NOx et de CO² lors des tests d’homologation. En tout, plus de 11 millions de véhicules très polluants en condition réelle d’utilisation ont été touchés incluant ainsi la plupart des marques se trouvant sous la bannière du groupe à savoir : Volkswagen, Seat, Audi, Porsche, MAN, Lamborghini, Ducati, Bentley, Scania et Skoda. Le subterfuge a été dévoilé par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA).
Cela fait deux ans que le dieselgate a englué le monde de l’automobile dans un trou béant. Si tous les constructeurs sont passés un à un au crible, c’est sur surtout les constructeurs de luxe allemands que pèsent le plus de soupçons. Étant de longue date dans le viseur des associations de défense de l’environnement, ils avaient toujours su se protéger jusque-là.
Aujourd’hui, cette affaire sert de bouc émissaire pour raviver d’anciennes querelles. Selon ces associations, en Europe, il y aurait un grand déphasage entre les mesures d’émissions d’oxydes d’azote (NOx) et de CO² en processus d’homologation et les conditions réelles d’utilisation. D’ailleurs, que l’affaire ait éclaté aux États-Unis ne fait que confirmer le fait que les normes européennes d’émission ne sont pas aussi strictes que celles américaines.
Or, le NOx est un gaz qui contribue à la production de particules fines, de dioxyde d’azote et d’ozone troposphérique, responsables de nombreuses affections respiratoires comme l’asthme, sans compter l’impact sur l’environnement. Le transport terrestre est responsable d’environ 50% des émissions de ce gaz. Pourtant, le dieselgate, la Volkswagen Jetta Diesel Sedan est élue "voiture verte de l'année" aux États-Unis.
Non seulement de telles accusations jettent le froid sur la crédibilité des constructeurs automobiles, mais en plus, elles sont à la base de nombreuses réformes dans le secteur.
Les implications directes
Si les constructeurs ont été les premiers à être mis en cause, il n’en demeure pas moins que la défaillance du régulateur européen a été aussi énormément mise en avant. Ce qui a naturellement fait réagir les autorités européennes.
Désormais, de nouvelles normes appelées « Euro 6d » incluant, en plus des tests en laboratoire, des tests en conditions réelles entreront en vigueur dès septembre 2017. De même, les limites et les coefficients de dépassement ont également été revus. Apparemment, le dieselgate a permis de dépoussiérer le dossier sur la révision de ces normes qui étaient en débat depuis plusieurs années.
En amont, une grande chasse aux sorcières a commencé, mettant sur la sellette tous les plus grands constructeurs automobiles. En effet, la commission d’enquête chargée du dieselgate a émis son intention d’effectuer des contrôles sur les véhicules diesel d’autres marques autres que Volkswagen afin de détecter la présence de logiciels-tricheurs.
La commission recommande la technologie par injection d’urée "SCR", qui bien qu’étant plus complexe, se montre plus efficace pour l'évaluation des émissions en conditions réelles que la technologie utilisée actuellement. Aussi, dans un futur proche, il faudra que les constructeurs qui ne l’utilisent pas encore remplacent leur technologie actuelle par la SCR, en dépit des conséquences sur la rentabilité.
Aussi, après Volkswagen, une enquête judiciaire a été ouverte contre Fiat Chrysler dont 104000 modèles "Jeep" et "Ram 1500" sont incriminés. Deux jours plus tard, c’est à GM de faire l’objet de plainte notamment à propos des tests d’émission sur les modèles "Sierra" et "Silverado" qui révèlent des niveaux de NOx bien au-delà des niveaux standards autorisés par l’Agence fédérale de protection de l’environnement (EPA) entre 2011 et 2016.
En tout, six constructeurs automobiles font l’objet de poursuite à travers le monde. Les répercussions de cette affaire sont telles que sur les 200 marques présentes normalement au Mondial de l’Auto 2017, le rendez-vous automobile le plus important de l’année, l’absence de 7 d’entre elles a été vivement remarquée : Ford, Mazda, Volvo, Aston Martin, Lamborghini, Bentley et Alpine. Les accusations les plus graves pèsent néanmoins sur une partie du groupe Volkswagen, Daimler et BMW.
Le vrai rôle de BMW
Pendant que certains groupes automobiles tentent de rassurer leurs consommateurs sur leur sincérité à l’instar de PSA et Renauld, BMW se trouve, à son tour, mêlé au dieselgate. C’est le grand média d’outre-Rhin qui est à l’origine de cette information. Selon celui-ci, BMW serait impliqué dans la création d’un cartel réunissant plus de 200 employés et 60 groupes qui auraient travaillé sur les émissions de pollution.
En effet, le but serait de travailler aux moyens de contourner les normes antipollution des véhicules diesel en particulier la taille des réservoirs d’AbBlue, une solution à base d’urée qui supprime en grande partie les émissions d’azote. Il a donc été convenu de l’utilisation de réservoirs plus petits alors même que ceux-ci ne sont pas efficaces dans l’élimination des gaz d’échappement nocifs et que, d’autre part, un réservoir de taille normal aurait été trop cher à développer et à produire. En gros, le but de la manœuvre serait de diminuer les couts des systèmes de traitement des émissions de NOx des moteurs diesel.
Alors même que les mises en cause n’ont pas souhaité réagir, BMW est sortie du silence pour démentir les rumeurs. Selon les propos de la marque munichoise, son réservoir Adblue répond aux réglementations de l’Euro 6. Selon le communiqué, « les voitures du groupe munichois n’ont pas été manipulées et sont conformes aux dispositions légales réglementaires. Cela s’applique évidemment aux voitures diesel. Et cela est confirmé par les résultats des tests des autorités nationales et internationales ».
Ces explications suffiront-elles à disculper le constructeur ? Les événements nous le diront .
Source: dieselgate BMW.
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Bonjour,
Avec des normes de plus en plus draconiennes en matière d'émissions polluantes, les particuliers comme les entreprises essaient par tous les moyens possibles de contourner la législation.
Au final, d'une manière ou d'une autre, avant meme sa production, tout au long de son utilisation et bien après qu'elle soit devenue une épave, une voiture pollue et polluera. C'est un fait, et toutes les règlementations en vigueur n'y changeront jamais rien!
La noble cause de la protection de la planète a bon dos lorsqu'il s'agit de sanctionner les automobilistes et les constructeurs avec toutes sortes de taxes... Ce n'est pas ça qui va solutionner le problème du réchauffement climatique, mais en attendant ça permettra toujours de faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'état!
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Bonsoir.
Tout à fait d'accord avec DaddyKoool. D'autant plus que nos édiles passent largement sous silence les inconvénients des modes de propulsion de nouvelle génération : coût de fabrication, cout de maintenance et absence de logistique de rechargement, coûts de mise au rebut ...
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